
- a
- AAHAllocation adulte handicapé. Elle est versée par la Caisse d’Allocations Familiales, sous conditions de ressources, aux personnes reconnues handicapées par la MDPH.
- ABACAVIRAntirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Ziagen®.
- ABCEn anglais Abstinence, Be faithful, Condom : abstinence, fidélité, préservatif. Stratégie de prévention largement développée en Afrique par l’Administration des États-Unis, dans le cadre du programme PEPFAR. Ce type d’intervention est très éloignée de la réalité et du terrain, la partie Condom étant la moins financée. En 2009, 90 % de la population mondiale n’a pas accès aux préservatifs.
- ABSORPTIOMÉTRIEVoir ostéodensitométrie.
- ACCÈS COMPASSIONNELL’accès ou octroi compassionnel concerne habituellement les médicaments disponibles avant AMM, dans le cadre de programmes bien définis, pour des personnes en situation d’échec thérapeutique. Les ATU nominatives et de cohorte permettent un accès de ce type pour les nouvelles molécules.
- ACÉTYL L-CARNITINEForme biologiquement active de la L-carnitine, elle facilite le transport des acides gras à travers la membrane des mitochondries, lesquelles fournissent à la cellule l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Le muscle est l’organe qui en contient le plus, le tissu adipeux et le foie beaucoup moins. L’apport en carnitine se fait d’une part par l’alimentation (viande et laitages) et d’autre part via une synthèse in vivo par le foie. Une supplémentation sous forme d’acétyl L-carnitine existe en cas de déficit reconnu.
- ACICLOVIRMédicament antiviral utilisé dans le traitement des virus du groupe herpès. Existe sous forme de solution injectable, de comprimés, de solution buvable pédiatrique et de crème contre l’herpès génital et labial. Commercialisé sous le nom de Zovirax® ou Activir® (ce dernier est une crème contre l’herpès labial).
- ACIDE FOLIQUE
- ACIDE HYALURONIQUEMolécule de haut poids moléculaire, synthétisée principalement par les fibroblastes. Son taux dans le sang est augmenté lors des pathologies hépatiques, particulièrement s’il y a un processus de fibrose.
- ACIDE NUCLÉIQUEEnsemble constitué par l’enchaînement d’un grand nombre de nucléotides. Il en existe deux types : les ARN et les ADN.
- ACIDE POLYLACTIQUEProduit de comblement utilisé en injection par les dermatologues pour remédier à la lipoatrophie du visage (au niveau des joues et des tempes) chez les personnes séropositives. Il est commercialisé sous le nom de New Fill® dans cette indication (remboursé) et de Sculptra® dans les indications de soins esthétiques (non remboursé). Sa prise en charge par l’assurance maladie est effective depuis décembre 2004, grâce au travail de lobby des associations de lutte contre le sida.
- ACIDE VALPROÏQUEAntiépileptique. Il est à l’étude dans des essais visant la purge des réservoirs. Il est commercialisé sous le nom de dépakine®.
- ACIDES AMINÉSComposés organiques fondamentaux qui se combinent entre eux pour former les protéines.
- ACIDES GRASMolécules plus ou moins grosses, qui peuvent être saturées ou insaturées : les acides gras saturés sont des molécules très solides, difficiles à découper en unités plus petites, les acides gras insaturés présentent des zones permettant leur rupture et une utilisation plus facile. Ils se divisent en acides gras mono-insaturés et en poly-insaturés (familles linoléique et alpha-linoléique). Certains ne sont pas synthétisés par l’organisme, ils sont pourtant indispensables et sont dits « essentiels », notamment pour des raisons diététiques. Voir maxépa® et oméga 3.
- ACIDOSE LACTIQUEElle correspond à une augmentation du taux d’acide lactique (sous forme de lactates) dans le plasma sanguin, accompagnée d’une baisse du PH et du CO2 total. Certains médicaments, tels que les analogues nucléosidiques, peuvent être à l’origine d’une acidose lactique en raison de leur toxicité mitochondriale. Les symptômes sont : douleurs abdominales, vomissements, perte d’appétit, troubles hépatiques et pancréatiques, douleurs musculaires. Voir mitochondrie et Votre suivi.
- ACTG
- ACTITEST®
- ACTIVIR®Voir aciclovir. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- ACTIVITÉTerme employé pour définir l’état inflammatoire des cellules hépatiques. Au cours d’une hépatite chronique, d’importants phénomènes de nécrose et d’inflammation apparaissent. Ils sont ainsi définis et quantifiés, après une biopsie du foie : A0 (absence d’activité), A1 (activité minime), A2 (activité modérée), A3 (activité sévère). L’activité est distincte de la fibrose. Voir Métavir et Knodell et Votre suivi.
- ADEFOVIR DIPIVOXIL (ADV)Analogue nucléotidique, actif contre le VHB. À l’initiation, du traitement il peut provoquer une hausse transitoire et sans conséquence des transaminases. À haute dose, il peut aussi provoquer une toxicité rénale. Il est commercialisé sous le nom d’Hepséra®.
- ADÉNOPATHIEInflammation chronique des ganglions lymphatiques.
- ADHÉRENCEAussi appelé adhésion ou compliance. Voir observance.
- ADIPOCYTECellule ronde du tissu adipeux (graisse) qui contient une volumineuse gouttelette lipidique. Elle joue un rôle essentiel dans la synthèse des lipides (lipogénèse), dans leur stockage et dans leur libération (lipolyse). Elle sécréte différentes hormones appelées adipokines dont la leptine et l’adiponectine. Il est vraisemblable qu’elles fassent parties des cellules contaminées.
- ADIPONECTINEHormone sécrétée par les adipocytes, elle interfère dans l’utilisation de l’insuline par l’organisme. Sa sécrétion est ralentie par certains antirétroviraux, ce qui provoque une insulino-résistance.
- ADJUVANT
- ADNAcide DésoxyriboNucléique. Cette molécule, support de l’information génétique, est formée de deux chaînes de nucléotides enroulées en double hélice et dont le sucre est le désoxyribose. C’est le constituant principal des chromosomes, situés dans le noyau de chaque cellule vivante. Le VIH, dont le matériel génétique est constitué d’ARN, peut, à l’aide de sa transcriptase inverse, s’introduire dans l’ADN de la cellule contaminée, et en détourner le mécanisme pour sa propre réplication.
- ADN CIRCULAIREADN disposé en molécules ouvertes dites « déroulées » et en molécules fermées (sans extrémité libres). Ce type d’adn se rencontre dans les leucocytes lors d’un traitement par les anti-intégrases. Des recherches sont à prévoir pour en évaluer l’importance.
- ADN DU VHBLe matériel génétique du virus de l’hépatite B est constitué d’ADN. Sa recherche dans le sang, par technique de biologie moléculaire, permet une mesure (quantification) de la charge virale, exprimée en Unité Internationales (UI/mL) de ADN-VHB. Sa présence permet de confirmer, si nécessaire, le diagnostic d’une hépatite B évolutive.
- ADN PROVIRAL DU VIHL’ADN proviral résulte de la copie de l’ARN viral grâce à la transcriptase inverse et peut ainsi s’intégrer au génome de la cellule hôte (lymphocytes ou macrophages) avec l’aide d’une autre enzyme virale, l’intégrase. La recherche et la quantification de l’ADN proviral intracellulaire, par technique de biologie moléculaire, permettent de constater la présence latente du VIH dans certains réservoirs, alors que la charge virale plasmatique est devenue indétectable.
- ADPICAspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce. Voir licence obligatoire.
- AÉROSOLUn aérosol est formé de particules liquides ou solides en dispersion stable dans un gaz. Les aérosols médicamenteux inhalés par le nez ou par la bouche permettent d’apporter certains principes actifs jusqu’aux alvéoles pulmonaires (exemple : aérosol de pentamidine pour les pneumocystose.
- AESAccident avec exposition au sang. Cette appellation définit aussi un accident avec exposition à un liquide biologique contenant du sang. Suite à ce genre d’incident, il peut être proposé une prophylaxie d’urgence. Voir APE et prophylaxie.
- AFSSAPSAgence française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé. Agence au sein de laquelle se trouve la direction de l’évaluation des médicaments et des produits biologiques. Son objectif est de garantir l’indépendance, la compétence scientifique, le bon fonctionnement des études et des contrôles concernant la fabrication, le développement, l’évaluation des propriétés thérapeutiques et l’usage des médicaments, dans un soucis de la protection de la santé publique, la sécurité des personnes et d’accompagner la recherche pharmaceutique. C’est l’agence qui délivre les AMM et les ATU. Depuis mai 2009, elle permet l’accès sur internet du répertoire des essais cliniques réalisés en France. Site : www.afssaps.fr (désormais hors ligne / remplacé par le site de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).
- AGÉNÉRASE©Il a obtenu son AMM le 20.10.2000. Il est distribué par le laboratoire Glaxo-SmithKline. Voir amprénavir.
- AGUEUSIEPerte totale de la sensation du goût. Ces troubles peuvent être provoqués par la prise de médicaments et sont alors réversibles à l’arrêt du traitement.
- AIDSAcquired Immuno-Deficiency Syndrome. Appellation anglaise du sida.
- ALATALanine Amino-Transférase. Voir transaminases et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ALBUMINEProtéine produite par le foie et présente dans le sérum, le lait, les muscles. Elle constitue avec les globulines l’essentiel des protéines du sang. Un taux inférieur à 40 g/L peut traduire une insuffisance hépatique, d’où son importance dans le suivi. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ALCOOLL’unité d’alcool correspond à 10 g d’alcool pur. - 75 cL de champagne ou de vin = 7 unités - 33 cL de bière = 1,5 unité - 70 cL de whisky ou de cognac = 22 unités - 70 cL de pastis = 25 unités - 75 cL de porto = 12 unités Un seuil de consommation de 4 UAI (Unité d’Alcool Internationale) par jour (3 verres/jour pour les hommes, 2 verres/jour pour les femmes) serait suffisant pour augmenter sensiblement le risque de développer une cirrhose chez une personne porteuse chronique du VHC. Il est fortement recommandé, en cas d’hépatite, et à plus forte raison en cas de coinfection par une hépatite et le VIH, un arrêt de toute consommation de boisson alcoolisée. L’aide d’unE médecin traitantE est nécessaire.
- ALDAffection longue durée. Ce sigle désigne, notamment, l’ensemble des 30 affections, dont le VIH, qui sont prises en charge à 100% par l’assurance maladie. Pour cela un protocole de soins doit être établi par votre médecin traitantE et envoyé à la Sécurité sociale. Voir le site de l’assurance maladie
- ALGORITHMESDans l’infection à VIH, il s’agit d’établir les règles d’interprétation des tests génotypiques. C’est un travail très long et très difficile, sans cesse remis à jour. Les algorithmes doivent ensuite être validés cliniquement pour être pertinents et permettre une mise sous traitement avec l’obtention d’une réponse virologique efficace.
- ALLÈLESe dit de chacun des gènes occupant la même position sur une paire de chromosomes déterminée, et ayant des effets différents sur un même caractère. Ils dérivent les uns des autres par mutation.
- ALLERGIEHypersensibilité, parfois immédiate, d’une personne vis-à-vis d’un antigène. Un médicament peut être à l’origine d’une allergie, exemple Ziagen®. Voir hypersensibilité.
- ALPHA-FOETOPROTÉINEGlycoprotéine sécrétée par le foie. Elle disparaît naturellement dans les semaines qui suivent la naissance. Elle réapparaît dans un nombre important de carcinomes hépato-cellulaires (CHC) et devient un marqueur après ablation de la tumeur. Elle est utile pour le suivi des personnes atteintes par le VHB et pour celles atteintes par le VHC en stade cirrhose. Voir fibrotest et l’article Votre suivi.
- ALTAsymptomatique à Long Terme. Voir NPLT.
- ALUVIA©Il est distribué par le laboratoire Abbott. Voir lopinavir/r.
- AMANTADINEMolécule dont l’activité antivirale est connue depuis longtemps, mais dont l’intérêt reste à prouver. Elle réduirait la production de nouvelles particules virales en diminuant la libération de l’acide nucléique de la cellule infectée. Elle est utilisée, dans des essais thérapeutiques en trithérapie contre le VHC, avec la combinaison ribavirine-interféron alpha-2b chez des personnes infectées par le VHC. Elle permettrait, dans certains cas, en raison de son effet psycho-stimulant, de réduire la fatigue et l’état dépressif induits par l’interféron, mais il existe des risques d’insomnies et d’hyperactivité. Elle est commercialisée sous le nom de Mantadix®.
- AMBULATOIRESe dit d’une prise en charge (traitements et soins) qui laisse au ou à la malade la possibilité de se déplacer et de vaquer à ses occupations. Dans le cas d’un acte chirurgical, l’opéréE regagne son domicile dans un laps de temps très court.
- AMEAide médicale de l’État. Elle permet la prise en charge des dépenses liées aux soins des étrangèrEs sans-papierEs (sous conditions de ressources) qui n’ont pas droit à la Sécurité sociale.
- AMÉNORRHÉEAbsence des règles menstruelles. Elle peut être due à un trouble hormonal, à une grossesse ou à un état général déficient.
- AMMAutorisation de mise sur le marché. Procédure administrative qui autorise un laboratoire pharmaceutique à commercialiser une molécule, en France, selon des indications préalablement définies. Une AMM est délivrée par l’AFSSaPS et par l’EMEA au niveau européen. Le produit devient alors un médicament, disponible d’abord à l’hôpital puis dans les pharmacies de ville. Un nouveau type d’AMM dite « accélérée » reposant sur des études de plus courte durée et donc moins approfondies, permet aux personnes en échec thérapeutique d’avoir plus rapidement accès à de nouvelles molécules.
- AMM CONDITIONNELLEC’est une AMM européenne octroyée sous conditions, pour une durée de un an sur des données d’évaluation encore incomplètes. Elle est accordée si le rapport bénéfices/risques est positif et en l’absence de médicaments équivalents. Les critères d’octroi sont assez stricts. L’EMEA est tenue de rendre public la liste des obligations qui s’imposent au titulaire de l’AMM conditionnelle (essais à terminer, études complémentaires à mettre en œuvre, etc.). La demande de renouvellement doit être accompagnée d’un rapport prouvant le respect des obligations du laboratoire.
- AMPAssistance médicale à la procréation. Elle regroupe l’ensemble des techniques médicales permettant aux couples stériles d’avoir unE enfant. Les techniques d’AMP permettent de réaliser ce souhait tout en diminuant, voire en supprimant, le risque de transmission virale (VIH et/ou VHC et/ou VHB) à la femme séronégative lorsque l’homme est séropositif et inversement. Suivant les cas, on aura recours à une insémination artificielle, une fécondation in vitro (FIV) ou une micro-injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovule (ICSI). Depuis le 10 mai 2001, un arrêté ministériel fixe les modalités de la prise en charge en matière d’AMP des personnes à risque viral, aussi bien VIH que VHC et/ou VHB. En 2008, la prise en charge par l’Assurance maladie du remboursement du lavage du sperme de l’homme séropositif a été établie. Voir aussi transmission materno-foetale.
- AMPHÉTAMINEUne amphétamine est un psychostimulant administré par voie buccale ou parentérale qui a une action sur le système nerveux central (SNC). Elle augmente la volonté et la construction des idées (idéation), elle diminue la fatigue, le sommeil et l’appétit. Elle peut donner lieu à une très forte dépendance physique et psychique. Toute une série de molécules dont la structure est proche de l’amphétamine ont été synthétisées au cours du temps.
- AMPRÉNAVIR
- AMSAssemblée Mondiale de la Santé.
- AMYLASEEnzyme secrétée par le pancréas et les glandes salivaires. Elle permet la digestion de l’amidon. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ANAESAgence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé. Depuis le 1er janvier 2005, elle a été intégrée à la Haute autorité de santé (HAS), chargée de l’état des connaissances en matière de stratégies médicales, diagnostiques et thérapeutiques.
- ANALGÉSIEAbolition de la douleur.
- ANALGÉSIQUESubstance qui supprime la douleur, sans modification importante de la conscience. Exemple : la morphine.
- ANALOGUES NON NUCLEOSIDIQUES INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSEClasse thérapeutique d’antirétroviraux (INNTI) agissant au niveau de la transcriptase inverse du VIH, mais différemment des analogues nucléosidiques. Ils bloquent la transcriptase en se fixant sur le site actif de cette enzyme et l’empêchent de fonctionner. Molécules disponibles en 2009 : la delavirdine, la névirapine, l’efavirenz et plus récemment l’étravirine.
- ANALOGUES NUCLEOSIDIQUES ET NUCLEOTIDIQUES INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSEEncore dénommés analogues nucléosidiques ou nucléotidiques, cette classe thérapeutique d’antirétroviraux (INTI) agit au niveau de la transcriptase inverse du VIH. Les analogues nucléosidiques et nucléotidiques sont des composés de synthèse, utilisés dans les traitements contre le VIH et les hépatites. Ils ressemblent aux nucléosides (ou nucléotides) naturels, lesquels s’associent pour former l’ADN de chaque cellule. L’AZT comme la D4T sont des analogues de la thymidine (T), tandis que la ddC et le 3TC sont des analogues de la cytidine ©. Pour être actifs, les analogues nucléosidiques doivent être transformés en dérivés triphosphorylés intracellulaires (nucléotides). Les analogues nucléosidiques et nucléotidiques bloquent la transcriptase inverse l’empêchant de s’intégrer dans l’ADN cellulaire. Ils perturbent également le métabolisme cellulaire. Leur toxicité, en particulier au niveau des mitochondries, a été mise en évidence chez l’adulte et l’enfant. Molécules disponibles en 2009 : l’abacavir, la didanosine, l’emtricitabine, la lamivudine, la stavudine, le ténofovir, la zidovudine. Voir nucléotides.
- ANALYSE INTERMÉDIAIREExamen des données partielles recueillies au cours d’un essai thérapeutique pour apprécier, avant la fin de celui-ci, l’efficacité et la toxicité du traitement proposé, et éventuellement pour décider de la poursuite ou non de l’essai.
- ANDROPAUSEPériode durant laquelle on constate une baisse du taux de testostérone, ralentissement de l’activité sexuelle, troubles d’ordre général lié au vieillissement chez l’homme.
- ANÉMIEDiminution de la concentration sanguine en hémoglobine. Elle s’accompagne parfois d’une baisse du nombre des globules rouges. Elle peut être combattue par la prise d’un facteur de croissance, l’érythropoïétine-alpha (EPO).
- ANESTHÉSIEPerte locale ou générale de la sensibilité, en particulier de la douleur. Anesthésie générale : sommeil artificiel ou narcose. Anesthésie locale : par injection ou application d’un anesthésique local. Exemple : la lidocaïne.
- ANGIOMEProlifération pathologique d’un amas de vaisseaux sanguins qui se présente sur la peau comme une tâche de couleur lie de vin. Un angiome stellaire est formé d’un point rouge vif central entouré d’un fin réseau de vaisseaux sanguins. Voir Kaposi.
- ANOREXIEPerte partielle ou totale de l’appétit.
- ANRAgence nationale de la recherche. Créée en février 2005, elle a pour mission de soutenir le développement des recherches fondamentales et appliquées, l’innovation, le partenariat entre le secteur public et le secteur privé, et de contribuer au transfert technologique des résultats de la recherche publique vers le monde économique. Site : www.agence-nationale-recherche.fr.
- ANRSAgence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales. Elle initie et coordonne une grande partie de la recherche biomédicale réalisée sur le sida, en France ou en collaboration avec d’autres pays. Elle est un des organismes mondialement reconnus dans ce domaine. Ses fonds sont publics. Depuis 1999, sa compétence a été élargie au domaine des hépatites B et C. En 2009, dans un contexte de restructuration de la recherche en France, l’avenir de l’ANRS pourrait l’amener à prendre en charge de nouvelles pathologies, tout en gardant sa spécificité. A terme, son intégration à l’ANR est vraisemblable. Le Pr Jean-François Delfraissy en est le directeur. Site : www.anrs.fr
- ANTAGONISTEAu sens étymologique, signifie celui ou celle qui est en lutte, en opposition avec quelqu’unE. Se dit, par exemple, d’un médicament qui inhibe l’action d’un autre médicament.
- ANTALGIQUESubstance qui calme la douleur (différent de analgésique), équivalent de calmant. Exemple : le paracétamol.
- ANTI-CCR5
- ANTI-INTÉGRASEVoir inhibiteurs d’intégrase.
- ANTIBIOTIQUEMolécule qui stoppe le développement d’un micro-organisme. En médecine, les antibiotiques sont utilisés préférentiellement contre les affections bactériennes.
- ANTICORPSProtéines plasmatiques produites par les lymphocytes B pour identifier et éventuellement neutraliser les antigènes. Les anticorps, ou immunoglobulines, font partie des alpha-globulines. La propriété essentielle d’un anticorps est de se lier spécifiquement avec l’antigène qui a induit sa production, dans le but de le rendre reconnaissable par des cellules de l'immunité capables de détruire l'antigène mais aussi de neutraliser l'antigène. Dans ce dernier cas, on les qualifie d'anticorps neutralisant. À chaque antigène correspond un anticorps spécifique qui persistera plus ou moins longtemps dans le sang ; il peut servir de marqueur d'immunité spécifique et peut être détecté (exemple : les anticorps anti-VHB anti-CMV, etc.). La présence d’un anticorps anti-VIH présent dans le sang d’une personne signifie que celle-ci est infectée par le VIH. Les tests ELISA et Western Blot recherchent des anticorps spécifiques et, dans le cas de tests VIH signent une infection à VIH. Voir l’article Votre suivi.
- ANTIDÉPRESSEURSMédicaments utilisés en psychiatrie ayant des propriétés curatives dans les états dépressifs (état psychique associant une modification pénible de l’humeur et un ralentissement de l’activité intellectuelle et motrice).
- ANTIGÈNE
- ANTIGÈNE P24L’apparition de cet antigène dans le sang précède celle des anticorps spécifiques au VIH, eux-mêmes mis en évidence par un test ELISA ou par un Western Blot, lorsqu’il y a contamination récente. Cette recherche permet de réaliser un diagnostic précoce de l’infection. La présence de l’antigène p24 dans le sang est transitoire, elle apparaît 2 à 3 semaines après la contamination et disparaît dans les semaines qui suivent, mais il peut réapparaître ultérieurement de façon aléatoire. Cet antigène correspond aux protéines dont est constituée la capside virale. _ Voir VIH et l’article Votre suivi.
- ANTIOXYDANTSSubstances qui neutralisent les produits du métabolisme capables de provoquer une oxydation et d’inactiver les radicaux libres. Elles peuvent être produites par l’organisme, mais sont apportées quotidiennement par l’alimentation. En cas de carence, une supplémentation peut être nécessaire. On classe parmi les anti-oxydants : les vitamines A, C, E, le sélénium, le zinc et les acides gras oméga 3.
- ANTIPROTÉASES
- ANTIRÉTROVIRALAntiviral agissant sur les virus à ARN ou rétrovirus, tels que le VIH, en inhibant leur transcriptase inverse. Ce terme est employé dans un sens plus général pour des molécules agissant sur ce virus, avec d’autres cibles thérapeutiques, telles que l’intégrase, la protéase, etc. Voir analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse et analogues non nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse.
- ANTISENSLes oligonucléotides, dits « antisens » sont de courts fragments de nucléotides synthétiques qui se fixent sur une zone de l’ARN messager d’un virus. On espère ainsi en inhiber et bloquer la réplication. Cette piste qui semblait être intéressante pour le VIH, s’est révélée être une impasse ; en 2009, elle est à l’étude pour le VHB et le VHC.
- ANTISEPTIQUESSubstances chimiques ayant une action bactériostatique ou bactéricide, applicables sans dommage sur les tissus vivants.
- ANTIVIRALSubstance ou médicament destiné à lutter contre un virus.
- ANXIOLYTIQUESClasse de médicaments utilisés en psychiatrie destinés à réduire l’anxiété (angoisse réelle ou imaginaire). Ils sont sédatifs à faibles doses, hypnotiques à doses élevées.
- AP-HPAssistance Publique-Hôpitaux de Paris. site : www.aphp.fr.
- APEAccident post exposition. Il existe 3 types d’expositions : - exposition au sang ou à un liquide biologique (AES) contenant éventuellement du sang - exposition sexuelle - exposition par manipulation de matériel d’injection (usagèrEs de drogues, médecins, infirmièrEs). Après évaluation du risque, un traitement antirétroviral de prophylaxie doit être envisagé, si possible dans les 4 heures qui suivent et avant 48 heures après exposition. Les accidents d’exposition au sang avec risque de contamination par le VHB et le VHC sont à prendre en compte également. Tous ces accidents nécessitent la mise en place de procédures particulières, de matériel adapté et de formation des personnels médicaux. Voir TPE.
- APO-LIPOPROTÉINESProtéines sériques qui transportent le cholestérol.
- APOPTOSEC’est la mort programmée d’une cellule. Elle permet d’éliminer les cellules vieillissantes sans déclencher de réaction inflammatoire et prépare leur remplacement. Le dérèglement des programmes de suicide cellulaire pourrait avoir un rôle essentiel dans l’évolution de nombreuses maladies telles que les cancers, l’infection à VIH, les maladies neurodégénératives.
- APTIVUS©Il a obtenu son AMM le 25.10.2005. Il est distribué par le laboratoire Boerhinger Ingelheim. Voir tipranavir.
- ARCAIDS Related Complex. Terme anglo-saxon non officiel pour définir un ensemble de symptômes qui peuvent se manifester chez une personne infectée par le VIH comme de la fièvre, une perte de poids inexpliquée, une mycose chronique de la bouche ou des organes génitaux, une augmentation de volume des ganglions. Dans cette terminologie, le syndrome ARC précède en gravité le stade sida.
- ARHAgence Régionale de l’Hospitalisation. Il s’agit de Groupement d’Intérêt Public (GIP) associant l’État et l’Assurance maladie. Elles mettent en œuvre au niveau régional la politique hospitalière définie par le Gouvernement, analysent et coordonnent l’activité des établissements de santé publics et privés.
- ARNAcide RiboNucléique.Il s’agit d’une longue molécule formée par un grand nombre de nucléotides, en une seule chaîne en hélice. L’ARN est une empreinte (copie) partielle de l’ADN qui permet l’expression des gènes et exerce diverses fonctions dans la cellule : ARN messager, ARN de transfert, ARN ribosomial, etc. L’information génétique de certaines familles de virus est contenu dans une chaîne d’ARN (VIH, VHA, VHC, VHD, VHE) : ce sont des rétrovirus. La recherche qualitative et quantitative de ces virus est possible par les techniques de biologie moléculaire. Voir l’article Votre suivi.
- ARN-VHCLe génome du virus de l’hépatite C est constitué d’une chaîne d’ARN. Sa recherche dans le sang, par technique de biologie moléculaire, permet une mesure (quantification) de la charge virale, exprimée en ARN-VHC et une caractérisation du ou des génotypes VHC. Elle permet de confirmer un diagnostic ou de suivre l’efficacité d’un traitement. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ARN-VIHVoir charge virale et VIH
- ARSAgence Régionale de Santé. Les ARS doivent se substituer aux agences régionales de l’hospitalisation, à certaines fonctions des DRASS, des DDASS et des CRAM. Elles doivent coordonner à l’échelon régional l’ensemble des politiques de santé (hôpital, médecine de ville, santé publique et prévention).
- ARTHRALGIEDouleur articulaire.
- ASATASpartate Amino-Transférase. Voir transaminases et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ASCITEAccumulation de liquide dans l’abdomen en raison d’une hypertension portale. C’est un des aspects de la décompensation de la cirrhose du foie.
- ASTÉRIXISMouvements involontaires de flexion ou d’extension dus à de brusques et brèves interruptions du tonus musculaire. Signe d’insuffisance hépatique sévère, ils peuvent précéder un coma hépatique.
- ASTHÉNIEDiminution des forces, affaiblissement général, fatigue intense et persistante.
- ASYMPTOMATIQUEAdjectif utilisé pour désigner l’état des personnes chez lesquelles une maladie évolue sans aucune manifestation apparente, c’est-à-dire sans symptôme clinique. L’évolution de l’infection à VIH peut correspondre à une longue période asymptomatique, rendant difficile la connaissance de la date exacte de la contamination.
- ATAZANAVIR
- ATHÉROGÈNEQui génère ou qui facilite l’apparition de lésions de la paroi des artères (lésions accompagnées de dépôts lipidiques, les plaques d’athérome).
- ATHÉROMELésion très fréquente, rencontrée surtout au niveau des artères (aorte et gros vaisseaux). Elle correspond à une altération de la paroi interne avec dépôts lipidiques en plaques et sclérose.
- ATHÉROSCLÉROSEObstruction plus ou moins importante des artères par des dépôts lipidiques. La principale localisation de l’athérosclérose est la paroi des artères irriguant le cœur.
- ATRIPLA©Combinaison de ces trois antirétroviraux : deux analogues nucléosidiques et un analogues non nucléosidiques, inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH regroupés en un seul comprimé. Il a obtenu son AMM le 13.12.2007. Il est distribué par les laboratoires BMS et Gilead. Voir efavirenz, emtricitabine et ténofovir.
- ATTACHEMENTAction de lier, de fixer une chose à une autre, une cellule à une autre, une molécule à une autre, etc.
- ATUAutorisation temporaire d’utilisation. Elle permet aux malades d’avoir un accès précoce aux médicaments avant ou hors AMM.
- ATU nominative : elle est demandée par unE clinicienNE pour une personne donnée, pour un médicament dont le développement en est encore à un stade précoce (phase II). La demande est transmise par le ou la pharmacienne de l’hôpital à l’Afssaps qui l’envoie au laboratoire. Après expertise du dossier et en cas d’avis favorable, l’Afssaps transmet l’ATU au ou à la pharmacienne et en informe le ou la prescriptrice. _ La durée de l’ATU nominative correspond à la durée du traitement.
- ATU de cohorte : les personnes répondant aux critères de la cohorte sont traitées et surveillées selon un protocole établi par l’Afssaps et le laboratoire, et peuvent ainsi obtenir un médicament, dont le développement est plus avancé que précédemment (phase III). Souvent le dossier d’AMM est en préparation voire même en cours d’expertise. La demande est adressée au centre de gestion de l’ATU et l’accord de chaque COREVIH est requis. Le produit est alors disponible auprès du ou de la pharmacienne hospitalier. _ La durée des ATU de cohorte est de un an, parfois renouvelée.
- AUTOTESTSKits d’auto-analyse disponibles par Internet, permettant à partir de la salive ou d’une très petite goutte de sang, obtenue par micro-piqûre de type glycémie, de connaître sa séropositivité en quelques minutes. Ces tests posent des problèmes de fiabilité. Ils peuvent donner de faux positifs plus souvent que de faux négatifs. Leur utilisation en dehors de tout contexte médical rend leurs résultats d’autant plus dangereux qu’ils se déroulent sans soutien psychologique et sans prise en charge thérapeutique. Il existe aussi un risque important d’utilisation à l’insu des personnes. Voir dépistage, tests rapides et l’article Votre suivi.
- AVANDIA®Voir rosiglitazone.
- AVEUGLE ou DOUBLE AVEUGLEVoir essai ouvert.
- AZOOSPERMIEAbsence de spermatozoïdes dans le sperme. Une faible production de spermatozoïdes au niveau des testicules peut persister.
- AZTAZidoThymidine. Voir zidovudine.