DÉPÊCHES / TRANSMISSION

Le VIH-1 dans les sécrétions rectales

par | 19.10.2011

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Pour améliorer les connaissances sur les risques de transmission du VIH dans la population gay, le centre de contrôle des maladies d’Atlanta (CDC) a mené une recherche sur la présence de virus dans les sécrétions rectales d’hommes séropositifs ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Les résultats publiés par les chercheurs du CDC montrent que la quantité de virus retrouvée dans ces sécrétions est directement dépendante de la charge virale mesurée dans le sang. Parmi les 80 participants à l’étude, 59 suivent un traitement antirétroviral et la présence de virus dans les prélèvements rectaux était effective pour 31 d’entre eux. Par ailleurs, la détection de virus rectal est possible dès que la charge virale dans le sang dépasse 1400 copies de virus par millilitre (intervalle de confiance du résultat : 530 à 3500 copies par ml). Enfin, la présence d’infections sexuellement transmissible ou d’anomalies cytologiques des muqueuses anales n’influent pas sur ces résultats.

La transmission du VIH par contact sexuel nécessite la présence de virus du séropositif au contact du séronégatif là où il est susceptible de franchir les barrières naturelles. Lors d’une pénétration anale non protégée, si la personne réceptive est séropositive, la transmission peut être causée par la présence de virus dans l’anus venant au contact des muqueuses du pénis de la personne séronégative.

Ce résultat apporte une certaine précision sur le risque de transmission par ce type de rapport sexuel et illustre notamment le rôle préventif du traitement antirétroviral. Cette recherche renseigne spécifiquement sur un risque spécifique de transmission du VIH, celui d’un séropositif réceptif à un séronégatif insertif lors d’une pénétration anale. Il contient en lui-même les limites des interprétations qu’on peut en faire : la mesure de cette charge virale rectale n’est qu’un des éléments indicateurs de risque de transmission du virus dans une situation précise.

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